Il existe différentes solutions auditives pour compenser la perte auditive et les surdités. Lorsque les prothèses auditives ou aides auditives ne suffisent plus ou ne sont pas adaptées, il est possible d'avoir recours aux implants à ancrage osseux ou aux implants cochléaires en fonction du niveau de surdité et des caractéristiques ORL personnelles . Alors que ce soit pour des surdités sévères ou profondes, des solutions au handicap sensoriel auditif existent ! ces solutions nécessitent une prise en charge médicale par une équipe pluridisiplinaire.
L'IMPLANT A ANCRAGE OSSEUX
Ces solutions peuvent être proposées à des patients atteints d'une surdité de transmission, d’une surdité mixte ou d’une surdité neurosensorielle unilatérale. Elles présentent l'avantage de transmettre le signal acoustique directement à la cochlée par la voie osseuse. Elles restent donc utilisables en cas d'anomalie d'oreille externe, et permettent souvent une amplification supérieure à une aide auditive classique.
Le système nécessite la pose chirurgicale d'une vis intra corticale en titane, dans l'os mastoïdien, à travers la peau, sur laquelle s'adapte un processeur de traitement de signal sonore. L'intervention est réalisée sous anesthésie locale par le chirugien ORL.
Une période d'ostéo-intégration de quelques semaines est nécessaire avant de bénéficier de l'apport optimal de l'implant.
L'audioprothésiste pose quant à lui l'audioprothèse reliée.
L'IMPLANT D'OREILLE MOYENNE
L'implant d'oreille moyenne est une aide auditive constituée d'une processeur externe de traitement du signal sonore, délivrant un signal vibratoire à un transducteur fixé sur la chaîne ossiculaire. Il indiqué devant une surdité non corrigeagble par une aide classique, en raison d'une impossibilité d'utilisation (pathologie du conduit auditif externe), ou d'un résultat fonctonnel insuffisant.
Le système vibrant est mis en place chirurgicalement sous anesthésie générale, et fixé à l'un des osselets (enclume ou étrier).
Il est utilisable pour des surdités moyennes à sévères de préférence stables.
L'IMPLANT COCHLEAIRE
Le système d’implant est destiné à des patients, adultes et enfants, atteints de surdité de perception sévère à totale bilatérale ayant des résultats insuffisants dans la compréhension de la parole avec des prothèses auditives
- L’implant cochléaire remplace pour sa part la cochlée déficiente. Il a pour principe la stimulation du nerf auditif en fonction des sons captés par un microphone. Il est composé essentiellement d’une partie externe appelée ‘processeur de son’ et d’une partie interne appelée 'implant'.
La partie externe se compose d'un microprocesseur de son, couplé à un microphone destiné à recevoir le son environnant. Il réalise une analyse fine du signal acoustique, en particulier de la parole. Il se présente sous la forme d'un contour d'oreille classique, relié à une antenne émettrice aimantée.
La patie interne comporte une antenne réceptrice, connectée à un récepteur stimulateur qui transforme linformation acoustique transmise par le microprocesseur en impulsions électriques, transmises par in faisceau d'électrodes jurqu'aux neurones auditifs, dans la cochlée.
Les deux parties communiquent entre elles.
- L'implantation
Une série de tests et de bilans (médicaux, audiologiques, psychologiques, orthophoniques, etc.) est menée avant l’intervention afin d’évaluer si un système d’implant cochléaire peut être nécessaire et prescrit. Dans le cas où une implantation se révèle nécessaire, une intervention est programmée par le centre d’implantation en accord avec le patient.
L’intervention est aujourd’hui une opération de routine et dont les risques sont minimes. Sous anesthésie générale, elle ne dure généralement pas plus de 2 ou 3h. L’hospitalisation cependant dure de 48 à 72 heures et une phase de récupération (environ un mois) est nécessaire avant de recevoir le système au complet. Pendant cette période, il n’est pas encore possible d’entendre.
L'activation du processeur externe se réalise 8 à 10 jours après la chirurgie et elle est suivie d'une période de réglages réguliers des paramètres du système, d'environ 2 mois.
Un suivi post-opératoire. Il est fortement recommandé aux patients implantés de suivre avec assiduité un programme de rééducation orthophonique et d’assister à toutes les séances de réglages afin de profiter au maximum des performances d’un implant cochléaire. Sa durée varie en fonction de plusieurs critères : type et durée de la surdité, âge du patient, motivation, etc. Par la suite une simple surveillance annuelle est souhaitable.
L'implant cochléaire intègre toutes les évolutions technologiques intégrées aux aides auditives : connectivité bluetooth et amélioraiton de la qualité du son de la musique.
LA PRISE EN CHARGE
En France, depuis l’arrêté du 6 mars 2009, certains types d’implants auditifs dont l’implant cochléaire sont ajoutés à la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR) par le Régime de la Sécurité Sociale. L’arrêté fixe les indications d’implantation, les conditions générales de prescription, les tarifs et les prix limite de vente (16000€ pour la partie interne et 6000€ pour la partie externe), les forfaits d’entretiens et de réparations des processeurs, des piles ou batteries, ainsi que la durée de garantie (5 ans pour le processeur de son et 10 ans pour l’implant). Ces tarifs de prise en charge sont identiques pour tous les fabricants d’implants cochléaires.
Les séances de suivi post-opératoire (réglages du processeur, séances d’orthophonie) sont prises en charge soit par l’hôpital, soit par la Sécurité Sociale.
Pour une première hospitalisation décidée selon les critères définis par la LPPR, les frais d’hospitalisation sont pris en charge par la Sécurité Sociale.
En février 2022, l'équipe d'impantation du CHU de Montpellier s'est appuyée sur un robot pour réaliser l'implantation. La précision du robot alliée à la maîtrise de l'équipe favorise une intervention moins invasive.
Pour compléter : https://www.cochlear.com/fr/fr/home